Reims aime les cyclistes

En bref,
La ville de Reims n’est pas réjouissante pour faire du vélo, c’est le moins qu’on puisse dire, et ce malgré une topographie favorable. 100 km de pistes cyclables environ, dont une bonne partie dans des zones peu habitées. Le principal ennui à vélo est qu’on ne peut pas aller d’un point à un autre en empruntant seulement des voies aménagées.

Cela semblait un choix déterminé de la municipalité de ne pas faire progresser la part du vélo dans les déplacements urbains pendant bien longtemps. Même si cela change doucement, on peut vraiment regretter que l’arrivée du tramway n’ait pas été l’occasion de concevoir de nombreuses pistes cyclables supplémentaires.

Les zones mal aménagées
il suffit de s’engager en vélo dans l’avenue de Laon, aussi terrible pour les cyclistes que pour les automobilistes qui les suivent sans pouvoir les doubler. Il est parfois demandé aux cyclistes de rouler sur la voie de tram, ce à quoi ils ne sont pas autorisés. Pour combler ce manque, il a été fait une sorte de déviation qui rejoint la place Luton.
Pendant que les automobilistes filent droit, les cyclistes pédalent.

Plus récemment, le pont de Bétheny a réouvert après deux années de travaux, il était convenu que des aménagements soient opérés, il n’en est rien alors que la largeur du trottoir le permettait.

Certains lieux ne sont toujours pas aménagés malgré une forte fréquentation, nous pensons par exemple à la place Aristide Briand, effrayant passage pour tout cycliste. Rue Chanzy, les voies de bus sont autorisées aux vélos mais la cohabitation est très difficile, pour ne pas dire hostile.

D’autres secteurs sont tellement mal aménagés qu’ils sont peu empruntés, nous pensons au boulevard de la Paix où les cyclistes rencontrent un stop tous les 50 m, avec priorité systématique aux autos, ce qui peut agacer copieusement.

Certains aménagements comme le Pont de Vesle porteraient presque à sourire tant ils sont absurdes, avec des pots de fleur de 2m x 2m pour accueillir un yuka nain.

Autre exemple dans le même genre (rue Lesage le long de la voie ferrée) :

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Au final
On peut aisément comprendre que les automobilistes soient chagrinés de partager leur route avec des non-motorisés alors que celle-ci ne s’y prête pas. Les automobilistes ont une affreuse envie de doubler ces cyclistes qui ne manqueront pas de les redoubler au prochain feu. Néanmoins, dans une ville de la taille de Reims (qui fait au maximum 10 km d’est en ouest et à peu près de même du nord au sud), où l’on peut aller d’un bout à l’autre de la ville en vélo en moins d’une demi-heure, où il y a peu de dénivellé, il est dommage de ne pas pouvoir en profiter et de ne pas pouvoir faire cohabiter cyclistes et conducteurs, sans oublier qu’ils sont souvent les deux. La ville de Reims prévoit un budget en 2014 d’1 million d’euros pour améliorer les déplacements et la sécurité à vélo.

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Autre point à signaler : on ne peut pas accéder en vélo à la verdure avoisinante. Les vignes et bois d’Ecueil, Saint-Thierry, Nogent L’Abesse, ne sont qu’à à peine 10 km du centre de Reims, autant dire que nous ratons de jolies escapades un peu plus champêtres que le canal de Reims. Malgré le travail des associations vantant le vélo, les progrès sont minimes, on arrive donc à flâner dans Reims en vélo mais on est loin de pouvoir s’y déplacer sereinement dans la vie quotidienne.

Si vous êtes cycliste, automobiliste ou piéton, pourquoi pas même chauffeur de bus, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, de bonne ou de mauvaise foi !

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